Pour sa prochaine création – Troisième fougère à droite (solo pour une comédienne en forêt) – la compagnie Pris dans les phares vient questionner nos capacités à passer à l’action face à nos prises de consciences écologiques. La forêt, par le lien qu’elle établit entre terre et ciel, interroge notre place dans le monde et nous rappelle notre petitesse. Elle apparaît comme un lieu permettant une retraite spirituelle et un dépassement de soi. L’aventure en solitaire conduit Solange, le personnage, à reconsidérer son inscription dans un ensemble, un écosystème.
En parallèle de la création in situ, un laboratoire de recherche sera mené à la MÉCA sur la représentation des espaces naturels en intérieur. Comment faire voyager le spectateur, le dépayser, lui proposer une expérience physique et sensitive au sein de la boîte noire ? Entre symbolisme et réalisme, quels procédés choisir pour représenter l’espace de la forêt ? Imiter un paysage permet-il d’ouvrir une fenêtre sur le monde, rend-il possible une distorsion du réel ?
Cette recherche nourrira la création Troisième fougère à droite mais aussi un questionnement fondamental de Pris dans les phares : Où fait-on de l’art vivant aujourd’hui ?