“Ondine”/Collectif Or Normes

Ondine est une fille des eaux. Alors qu’elle se trouve dans la cabane de pêcheurs de ses parents, elle découvre Hans von Wittenstein zu Wittenstein, un chevalier de passage qui s’invite à leur dîner. Les deux êtres tombent amoureux alors qu’Hans est promis à une autre femme, Bertha, la fille du Roi. Déterminée et confiante de son amour pour le Chevalier Hans, Ondine accepte un pacte avec le Roi des Ondins : elle pourra partir et vivre son amour avec Hans seulement si Hans ne la trahit pas. Sinon, il mourra et Ondine retournera dans le Lac qui l’a vue naître. Elle oubliera alors à jamais son amour pour Hans, et son existence sur terre. 

Dans cette mise en scène de Christelle Derré, la pièce en trois actes est jouée par sept comédien⸱ne⸱s au plateau pour une vingtaine de personnages. On y découvre une Ondine naïve, libre, androgyne, qui suit ce qu’elle pense être le plus sensible dans ce monde. Elle nous paraît familière et distante, tendre et froide, perdue entre ces deux mondes : le paradoxe perpétuel qui reflète son histoire entre l’eau et la terre. 

Ondine est l’allégorie de la nature et du rapport que nous avons avec elle. Elle symbolise la crise climatique que nous connaissons et devient le support de nos questionnements sur notre rapport à la Terre, à la nature, au vivant, à l’amour et au devenir de l’humanité. L’humain et l’absolu de la nature peuvent-ils régner conjointement ?