Au commencement, Les noces dans la maison est un roman autobiographique de six cent pages, celui de l’écrivain tchèque Bohumil Hrabal. À l’époque qu’il dépeint dans son livre, la Prague de la fin des années 1950, il n’est pas encore le grand auteur tchèque, mais un ouvrier dans une usine de recyclage du papier – lui qui espère un jour publier ses nouvelles, se voit pilonner des montagnes de livres toute la journée.
Mais Les nocesdans la maison, c’est surtout l’histoire d’Elishka, la femme de Hrabal, celle qui nous accueille et qui dit “Je”, celle qui décrit avec humour l’homme dont elle est tombée amoureuse, leur rencontre fortuite à un moment de sa vie où elle a tout perdu, au moment où la dictature communiste s’installe à Prague et partout à l’Est, où les traces de la guerre remontent à la surface des êtres.
Sur scène, le trio de comédien·ne·s, chanteur·se et violoncelliste raconte les tout premiers chapitres de ce roman en adresse directe au public, une parole “brut” portée par une création musicale originale, inspirée des chants et musiques traditionnelles Roms et Tchèques.